Hautes Pyrénées

Composé de paysages diversifiés, alternant vallées préservées, hauts sommets pyrénéens, coteaux viticoles et plaines agricoles, le département des Hautes-Pyrénées dispose également d’espaces naturels remarquables, tels que le site du Pont d’Espagne et les cirques de Troumouse et de Gavarnie.  Le paysage dominant des Hautes-Pyrénées est bien entendu montagneux, mais ce vaste département possède aussi un bout d’Armagnac et de Comminges, et recèle un grand nombre de stations thermales et de ski, propices au bien-être, à la remise en forme et à la pratique de loisirs de plein air.

Les Hautes-Pyrénées abritent des sites naturels à couper le souffle. Le cirque de Gavarnie et sa cascade, le Pic du Vignemale ou Pic Longue domine le massif de ses 3 298 mètres. Le Pic du Midi de Bigorre, perché  à 2 876 mètres d’altitude, et que l’on atteint grâce au téléphérique, abrite un observatoire scientifique qui permet d’étudier planètes et étoiles, son planétarium et l’insolite passerelle dans le vide qui ne manque pas d’impressionner même ceux qui n’ont jamais le vertige complètent ce décor étonnant.

Dans ce département de petite taille, il existe une grande diversité d’architectures. Notamment celles liées à l’activité touristique, au thermalisme, aux sports d’hiver ou à l’industrialisation avec des cités ouvrières comme Lannemezan ou Tarbes. Les petits villages, bâtis au pied des versants ou à mi-versant proposent une architecture typique de la région avec des porches et des portails, des façades, des galeries… Construire dans la pente permet la plupart du temps de mieux capter le soleil. Cette façon de construire a créé un patrimoine architectural rare.

Les maisons et les fermes sont bâties avec des matériaux locaux comme le bois, l’ardoise ou encore de la pierre. Les bourgs, avec leur architecture quasi-urbaine, témoignent du commerce et de la manufacture de la laine qui firent prospérer l’économie locale dès le XVIème siècle. L’architecture des Hautes-Pyrénées vous fera voyager dans l’histoire du département.

Les châteaux sont les vestiges d’époques révolues et gardent un pouvoir de fascination intact : les 39 châteaux dont 13 châteaux forts et les six manoirs des Hautes-Pyrénées témoignent du passé flamboyant où protection et guerre rythmaient le quotidien. Celui de Lourdes est un des plus emblématiques et c’est dans les traces de Charlemagne lui-même que l’on marche en le visitant. Située au cœur de la ville qu’elle domine sur son piton rocheux, cette fortification médiévale d’époque romaine est simplement magnifique.  Le château de Mauvezin servit de prison durant les guerres de religion et aujourd’hui ses murs de pierre abritent six salles avec un musée folklorique et historique.  En vallée d’Aure, la Tour de Cadéac, est l’un des derniers vestiges du château de Tramezaygues datant du XIIe siècle, et au cœur de la Barousse, le petit village médiéval de Bramevaque conserve des vestiges d’un château du XIIe siècle.

700 édifices religieux (550 églises et 150 chapelles) dispersés dans toutes les vallées, dans les Hautes-Pyrénées, constituent un héritage spirituel, témoignage de la ferveur qui régnait dans le département ainsi que de la forte influence de l’église catholique dans sa société.  S’ajoutent à ceux-ci une dizaine d’abbayes, parmi lesquelles celle de Saint-Savin et celle de l’Escaladieu.

De la montagne à la plaine, l’eau virevolte avec fougue et nombreux sont les villages à abriter lavoirs et fontaines de charme.  Mais la force de l’eau a été utilisée durant des siècles, faisant tourner les meules de plusieurs centaines de moulins parsemés sur le territoire.  Il en subsiste d’ailleurs quelques-uns, maintenus en activité et accessibles au public, tels le moulin de la Ribère à Mauvezin, ceux de Gèdre-Dessus, le moulin Debat à Saint-Lary-de-Soulan, celui de la Traoué à Montaigut ou encore celui de la Mousquère à Sailhan.

Ce département cumule les charmes : bien-être, paysages somptueux des montagnes, apaisants dans les plaines et les vallées humides, sites spirituels (Lourdes mais aussi le sanctuaire de Notre-Dame de Garaison)… sans oublier le bien-vivre au quotidien, l’accueil des habitants et la gastronomie.

Le Parc national des Pyrénées, situé dans le sud-ouest de la France, dans la partie occidentale du massif des Pyrénées, s’étend sur deux départements : les Pyrénées-Atlantiques et les Hautes-Pyrénées.  Situé au cœur d’une zone de montagnes, il offre des paysages variés : de vastes forêts de pins, 218 lacs d’altitude, de magnifiques cascades et des vallées glaciaires.  L’empreinte des activités humaines, notamment l’agriculture, a largement façonné les paysages actuels du parc des Pyrénées, au profit des pâturages qui occupent la moitié de la superficie du parc.  Possédant une importante biodiversité animale, il abrite plus de 4 000 espèces, dont des cerfs, des desmans, des écureuils, des chevreuils, des hermines, des marmottes, des ours, des renards et des sangliers. On y trouve les derniers ours de la France.  Il dispose également d’une grande richesse végétale, puisqu’environ 2500 espèces s’y développent.

Le parc animalier des Pyrénées, quant à lui,  est situé à Argelès-Gazost, et s’étend sur 14 hectares en plein cœur des montagnes. Plus de 100 espèces sauvages y sont représentées avec une magnifique collection d’oiseaux, les grands carnivores (ours, loups, lynx…), mais aussi les loutres, les grands ongulés de montagne (bouquetins, mouflons, isards, cerfs…), un nocturama et enfin les stars du parc, les marmottes, avec qui il est possible de partager un superbe moment. Enfin, pour terminer, une zone dédiée à la Guyane où l’on peut admirer les loutres géantes, de petits singes, des toucans …

A ne pas manquer :

Le Gypaète barbu :  Le plus grand rapace d’Europe, dont il ne resterait que 14 couples de cet oiseau en danger critique d’extinction. Il fait l’objet d’un suivi scientifique important et d’un programme de préservation. Il est reconnaissable à son ventre couleur rouille et son dos au plumage gris ardoise.

L’Isard :  Cousin du chamois il est exclusivement pyrénéen. L’été, il pâture au-dessus de la limite des arbres, sur les hautes pentes. En hiver, il redescend dans les forêts, où l’enneigement est moins prononcé. Menacé d’extinction dans les années 50, c’est pour lui qu’a été créé le Parc national des Pyrénées. Sa population s’élève à 4 000 individus.

Particularité et tradition, l’estive :  La tradition pastorale consiste encore à mener les bêtes dans les pâturages d’altitude en été. Certains bergers pratiquent la transhumance à pied, depuis le lieu de stabulation jusqu’aux plateaux herbeux. Les bêtes sont conduites en altitude à la fin du printemps quand l’herbe a repoussé, et redescendues à la fin de l’été avant l’arrivée du froid.

Spiritualité et pèlerinage :   Personnalité la plus célèbre et la plus populaire des Hautes-Pyrénées, Bernadette Soubirous a vu sa vie changer en voyant la Vierge à l’entrée d’une grotte de Lourdes. La Madone lui est apparu 18 fois en tout, lui indiquant l’emplacement de la source miraculeuse. La petite paysanne, qui ne savait ni lire ni écrire, est devenue source de vénération, et Lourdes, dont le sanctuaire est établi sur un vaste domaine naturel, fleuri et arboré de part et d’autre de la rivière, ressemble à une église à ciel ouvert.

Il existe cependant un autre lieu de spiritualité, antérieur à Lourdes :  Au cœur du Magnoac, à 8 km du bourg de Monléon-Magnoac, se trouve une cité mariale pour le moins inattendue. Sanctuaire du XVIe siècle, Notre-Dame-de-Garaison (dont le nom est issu du terme guérison) est à la fois un établissement scolaire et un haut lieu du pèlerinage catholique ! En 1515, la vierge Marie y serait apparue à trois reprises selon le témoignage d’une petite bergère de Sagazan. Une chapelle y fut édifiée, et on y dénombra de nombreuses guérisons et « miracles ».

Bien être :  Les Romains louaient déjà la richesse hydrothermale des Pyrénées.  Cauterets, Saint-Lary-Soulan, Bagnères-de-Bigorre, Luz-Saint-Sauveur, Capvern-les-Bains, Argelès-Gazost, Barèges et Beaucens sont les huit stations thermales des Hautes-Pyrénées. Outre leurs vertus thérapeutiques et leurs bienfaits sur le corps et l’esprit, ces lieux dédiés à la santé et au bien-être proposent également à tous ceux qui le souhaitent des séjours de remise en forme ainsi que des soins Spa.  Piscines à jets, cols de cygne, bains à bulle permettent de se délasser et s’amuser à la fois.

Produits du terroir :  le haricot de Tarbes, le porc noir de Bigorre (peut-être le plus ancien de France, il a le pelage noir et se nourrit essentiellement de glands et de châtaignes), le mouton de Barèges-Gavarnie (race rustique et unique), le madiran (vin de l’époque romaine),

Spécialités :  La garbure, revigorante soupe aux légumes et haricots dans laquelle ont mijoté du confit et le fameux «camayou» (os du jambon du pays) ;  le gâteau à la broche, qui cuit devant la cheminée sur un moule conique en bois. La pâte (œufs, beurre, farine) est versée en fines couches successives sur le moule qui tourne, ce qui lui donne ses « pics » si spécifiques ;  les confits, qui font partie des classiques hauts-pyrénéens : d’oie ou de canard, conservés dans la graisse, on les sort à toutes les occasions, agrémentés de cèpes ou de «Tarbais».